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Chronique CD : Megadeth . Dystopia

Publié le par Helljeff

La bande à Mustaine est de retour pour un quinzième album ; et quel retour !!! :.afin de remplacer Shawn Drover et Chris Broderick , qui ont quitté le groupe l'année dernière afin de se consacrer à des projets persos , Dave Mustaine a appelé deux poids lourds afin de compléter son line-up ,en la personne de Kiko Loureiro (Angra) à la six cordes et Chris Adler (Lamb of God ) à la batterie. Du beau monde donc pour succéder au bon , mais bancal Thirteen et au décevant Super Collider.

Et force est de constater j'ai éprouvé un énorme plaisir à l'écoute de ce Dystopia ,Megadeth revenant à un Heavy Thrash comme on en avait pas entendu depuis l'excellent Endgame .

Au contraire de Thirteen , qui malgré ses qualités musicales manquait de cohésion, ici l'album s'articule autour d'un thème: la Dystopie ( que l'on pourrait définir par une contre utopie , ou une utopie ayant dégénéré ) et permet à Mustaine de revenir vers des thèmes qu'il affectionne: l'avènement de Big Brother , la corruption des classes dirigeantes et le déclin du monde et du modèle occidental..

Un petit mot de la pochette , plutôt sobre ( on est loin de la gerboulade impressionniste de Super Collider) qui présente la mascotte du groupe , Vic Rattlehead , dans un décor post-apo du meilleur effet.

Comme je le disais précedement , quel plaisir de retrouver Megadeth dans une telle forme . Dès The threat is real , qui ouvre le bal, le ton est donné : un thrash véloce et aggressif , à la fois technique et mélodique . Le reste de l'album est sur la même lignée entre thrash et heavy- thrash . Je retiens particulièrement le trio bulldozer qui débute l'album ( The threat is real/Dystopia/Fatal Illusion ) ; Death form within avec sa rythmique impeccable et un superbe solo qui rappelle les plus belles années du combo ; la mélancolique Poisonous Shadows durant laquelle Mustaine abandonne la géopolitique pour un autre des ses sujets favoris : la rupture sentimentale et ses conséquences ; ou encore Conquer or Die et The Emperor.

Les deux nouveaux venus semblent s'intégrer parfaitement au groupe ; Adler assure une rythmique sans faille et Loureiro trouve sa place auprès de la guitare de Mustaine , proposant de superbes riffs et , très certainement à son initiative , des passages acoustiques aux consonnances orientales ou latines . Le chant de Dave est plus grave et plus aggressif que d'habitude , renforçant l'ambiance pessimiste qui se dégage de l'album.

Tout n'est pas parfait certes ; la prod est certes très propre mais je trouve la basse sous mixée , ce qui est dommage vu la qualité du travail d'Elefson ( la ligne de basse au début de Fatal Illusion qui fleure bon le Peace Sells...) ; et j'ai parfois du mal avec le discours américaniste de Mustaine (Post American World) , mais Megadeth nous reviens avec un excellent album et prouve encore une fois sa capacité à rebondir et que sa place parmi les grands n'est pas usurpée

Note: 16/20

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